Projet "Reconstruction d'écoles au Népal suite aux tremblements de terre"

mercredi 31 mai 2017

Paul Hick

Le 25 avril et le 12 mai 2015 deux violents tremblements de terre ont secoué le Népal, faisant plus de 9.000 victimes et affectant plus de 8 millions de personnes. Plus de 300.000 maisons ont été détruites ou endommagées, plus de 8.600 écoles ont été partiellement ou totalement détruites et plus de 50.000 classes sont à reconstruire.

Le Rotary Club Bruxelles Vésale a désiré s'investir dans l'aide de la population locale (1 million d'enfants ont été privés d'école, suite au deux tremblements de terre et aux nombreuses répliques). Nous voulions intervenir non pas dans l'urgence d'après séisme, situation qui est mieux gérée par les organismes internationaux habitués à ce type d'aide, mais par une action plus ciblée et un projet préparé avec soin par des organisations locales dans lesquelles nous pouvions avoir entière confiance pour l'utilisation des fonds récoltés dans notre club.

Notre choix a été de supporter un projet local et ponctuel, visant la reconstruction de 3 écoles primaires du district de Kavre, situé à l’est de la vallée de Kathmandu.  
Notre action rentre pleinement dans les priorités du Rotary en matière d'alphabétisation et accès à l'éducation.


Texte

Le 25 avril et le 12 mai 2015 deux violents tremblements de terre ont secoué le Népal, faisant plus de 9.000 victimes et affectant plus de 8 millions de personnes. Plus de 300.000 maisons ont été détruites ou endommagées, plus de 8.600 écoles ont été partiellement ou totalement détruites et plus de 50.000 classes sont à reconstruire.



Le Rotary Club Bruxelles Vésale a désiré s'investir dans l'aide de la population locale (1 million d'enfants ont été privés d'école, suite au deux tremblements de terre et aux nombreuses répliques). Nous voulions intervenir non pas dans l'urgence d'après séisme, situation qui est mieux gérée par les organismes internationaux habitués à ce type d'aide, mais par une action plus ciblée et un projet préparé avec soin par des organisations locales dans lesquelles nous pouvions avoir entière confiance pour l'utilisation des fonds récoltés dans notre club.



Notre choix a été de supporter un projet local et ponctuel, visant la reconstruction de 3 écoles primaires du district de Kavre, situé à l’est de la vallée de Kathmandu.  

Notre action rentre pleinement dans les priorités du Rotary en matière d'alphabétisation et accès à l'éducation.


But

Les initiateurs du projet, à savoir les organisations humanitaires sur place, ont choisi les 3 écoles pour les raisons suivantes:

- une population en situation économique très défavorisée;

- la reconstruction des écoles permet de  donner du travail à la population locale et est ainsi une source de revenu, tout en les formant les habitants aux techniques de construction qu'ils peuvent alors utiliser pour d'autres habitations à reconstruire;

- les écoles sont situées dans une région du Népal bénéficiant de très peu de soutien et situés loin des circuits touristiques;

- il n'y a pas d’autre école à moins d’une heure de marche, d’où la nécessité de reconstruire les écoles détruites.



En même temps, l'objectif est de permettre l'éducation des jeunes enfants dans un environnement sécurisé et agréable, favorisant l’apprentissage et à l’abri du froid.



Concrètement, le projet couvre la reconstruction des bâtiments des 3 écoles, à savoir, pour chaque école

- 6 classes (maternelle et 5 primaires) et 1 local administratif (norme gouvernementale et obligatoire)

- les installations sanitaires nécessaires (toilettes, eau potable);

- le système de récupération d’eau de pluie;

- dans une des écoles, l' intégration d’un « health post ».

Le tout avec le respect des normes antisismiques, avec des matériaux solides et de bonne qualité.


Finances

Le Rotary Club Bruxelles-Vésale  a financé  une participation de 5.000€, ce qui correspond au coût de reconstruction d'une classe.

Les fonds ont été alloués au projet via la Fondation Audrey Jacobs, active sur le terrain au Népal et partie prenante, avec d'autres associations humanitaires de terrain, dans la préparation et le suivi de l'exécution du projet.

 


Compte-rendus

Voici ce que nous confiait Astrid Beseler, présidente de la Fondation Audrey Jacobs, dans un de ses compte-rendus de visite du chantier de reconstruction.

"Notre fondation est une petite organisation. Nous désirions pouvoir continuer nos projets principaux au Népal (Ndlr: projets humanitaires dans le domaine de l'éducation et de la santé, notamment pour des enfants ayant des besoins spéciaux dus à leur handicap), mais il nous semblait également important, vu l’ampleur de la catastrophe, de participer à la reconstruction, en particulier des écoles.  D’autres organisations, que nous connaissons et apprécions, se trouvaient dans la même situation. Il s’agit principalement de Garuda France (France) Ecoliers du Népal/ Fonds Parvati (Belgique) Association Ganesha (Suisse) Nepal Now (Irlande).

Nous avons donc décidé d’unir nos efforts, nos compétences et nos moyens, pour reconstruire 3 écoles primaires du district de Kavre. Pour cela l’association népalaise Garuda Nepal a été constituée, une organisation népalaise étant indispensable pour pouvoir travailler officiellement sur place et faire toutes les démarches administratives.

Les 3 écoles sont situées dans les villages de Koshidekha – Pipaldanga, Serabesi et Apghat, à environ 66km de Kathmandu (4h de voiture 4x4).

Toutes les autorisations nécessaires ont été demandées et obtenues.

Les plans ont été faits par des architectes et ingénieurs reconnus et autorisés au Népal.

Les morceaux de terrains adjacents ont été achetés ou donnés par la communauté.

Les anciennes structures ont été démantelées et les terrains nivelés.



En accord avec le responsable local du projet, nous n’avons pas donné le contrat à une entreprise de construction, pour obtenir les bâtiments rapidement, mais avec le risque de bâtiments mal construits (mauvais sable, mauvais béton, poutres de renfort insuffisantes, etc. .). Nous avons préféré construire l'école avec les villageois, ce qui permet un meilleur contrôle de la qualité de fabrication et offre un salaire très bienvenu aux villageois après le séisme. Beaucoup de ceux qui ont perdu leurs maisons, étaient allés à Katmandou grossir les rangs des sans-abri. Certains sont revenus, attirés par les conditions de vie moins difficiles qu’à Katmandou  et le salaire. Un autre avantage est la formation qu'ils reçoivent en y  travaillant. Ils acquièrent des techniques de construction antisismiques qui les aideront lorsque viendra le temps de reconstruire leur propre maison.

Toutes les maisons d’Apaghat sont partiellement ou totalement détruites et les villageois vivent dans des abris  «temporaires» en tôles ondulées, bâches et bambous. A Sherabesi et Pipaldanda  la situation est à peine meilleure.



Les constructions des écoles en elles-mêmes ont débutées en 2016 et le gros œuvre est terminé (avril 2017). Les enfants occupent déjà les lieux. Il reste à terminer les sanitaires ainsi que les finitions (peinture  et aménagement intérieur). "



 


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